+++ Foé a été un enfant. Un enfant prénommé Nicolas, qui réclame à sa mère une casquette avec
la force de persuasion des enfants. De ceux qui pensent que leur vie dépend de cette
casquette. Alors la mère de Foé a mis son fils au défi : celui de lire entièrement « Robinson
Crusoe » de Daniel Defoe. La casquette sera au bout des aventures de Robinson et Vendredi.
Quelques jours plus tard, Nicolas, vêtu d’une casquette flambant neuve, ne sait pas encore que
son premier choc littéraire lui fournira son nom de scène quelques années plus tard.
Entre l’épisode de la casquette et sa signature sur le label tôt Ou tard, Foé apprend le piano
tout en s’ouvrant à Rachmaninov ou JS Bach qui passent en boucle sur la platine de ses parents.
Peu à peu, sa chambre devient son île, son piano et ses premières chansons son horizon. Des
chansons composées au piano, écrites en anglais, puis en français. Dans l’intimité de sa pièce,
Nicolas/Foé scande et chante comme si sa vie en dépendait. La casquette a laissé place à des
mélodies hors sol heurtées de rythmiques digitales bricolées. Une musique totalement
intemporelle, impudique et excitante. Des chansons vertigineuses que seul un jeune homme de
son temps peut oser proposer.

Mais un garçon de son âge reste rarement seul sur une ile. Il finit toujours par mettre un message
en bouteille, et Foé a posté une vidéo sur youtube.
Quelques vues plus tard, Vendredi montre déjà le bout de son nez : Chad Boccara, producteur
et manager, n’hésite pas à l’écoute des maquettes. Foé est un ovni et un artiste total, et il faut
lui produire un album. Rapidement rejoint par le label indépendant tôt Ou tard (Vianney, Yael
Naim, Shaka Ponk), Chad comprend vite qu’il est urgent de ne rien changer. C’est sur son île
que Foé compose et produit son album à paraître en 2018 et dont sont extraits les 4 premiers
titres de son EP « Bouquet de pleurs ». +++

Bookmark the permalink.